History

Thomas W.Evans, M.D 1823-1897​

Thomas W. EVANS, M.D. (1823-1897)

Founder of The American Dental Club of Paris

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Guillaume Jouanny

President of The American Dental Club of Paris

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CONSTITUTION OF AMERICAN DENTAL CLUB

HISTORY


Il est légitime de s’interroger sur la présence d’un si grand nombre de dentistes américains en France dès le XIXe siècle. Il y a deux principales raisons à cela.
La première raison remonte à la Révolution Française. Au 4 août 1789 plus précisément, lorsque l’Assemblée Nationale décréta que les privilèges devaient être abolis, les écoles professionnelles furent fermées. Tous types de diplômes et licences furent supprimés y compris le titre « d’expert dentaire ». Toute personne était alors libre de donner des soins dentaires.
La deuxième est l’importante colonie américaine qui fut attirée par la France, et plus particulièrement par Paris, au milieu du 19e siècle. En effet, après les désastreuses guerres napoléoniennes et les années de chaos politique qui suivirent, le règne quasi pacifique de Napoléon III assura une prospérité grandissante. Quand Louis Napoléon devint Président en 1848 puis Empereur en 1852, la France avait recouvré son économie. Dans les années 1860, celle-ci était même très bonne, les affaires étaient florissantes grâce à l’expansion des voies de chemin de fer et la croissance de la production apportée par la révolution industrielle. De l’autre côté de l’Atlantique, les américains eux aussi jouissaient d’une prospérité croissante et avaient acquis des richesses considérables. Entourés par les équipements et le style de vie que l’Amérique ne pouvait pas encore leur offrir, ils étaient alors heureux de venir à Paris où ils pouvaient vivre confortablement.
Pas moins d’un siècle s’écoula avant que les premières écoles privées soient ouvertes et que la profession commence à prendre conscience de son importance et de sa responsabilité au sein de la société. Durant tout ce temps, les dentistes français ne recevaient aucune éducation officielle et acquerraient leurs connaissances uniquement grâce à l’apprentissage. C’est pourquoi il est dit que pour les dentistes, le 19e siècle est un vide total dans lequel dans l’ensemble, les pratiques dentaires existantes se caractérisaient par leur incompétence et leur charlatanisme.
D’autre part, aux États-Unis, les écoles dentaires existaient depuis 1840. La profession était organisée et les Docteurs en Chirurgie Dentaire pouvaient partager leur expérience en chirurgie et prothèse dans les journaux spécialisés.
Les associations dentaires et leurs réunions, où les connaissances étaient échangées et les expériences comparées, contribuèrent à améliorer la qualité des soins.

22 SEPTEMBRE 1890

15 OCTOBRE 1890

4 OCTOBRE 1890


L’organisation allait bientôt être nommée « The American Dental Club of Paris ». Ce nom reste aujourd’hui inchangé.

14 OCTOBRE 1935

45ÈME ANNIVERSAIRE DU CLUB

8 OCTOBRE 1965

75ÈME ANNIVERSAIRE DU CLUB


Le discours du 75e anniversaire de l’American Dental Club of Paris fut donné le 8 octobre 1965 par le Dr. W. S. Davenport Jr :
«  La soir du lundi 13 octobre 1890, notre club fut fondé au domicile du Dr. Thomas Evans, 99 avenue Malakoff, à l’angle de l’avenue de l’Impératrice, devenue avenue du Bois de Boulogne, puis l’avenue Foch. Il y avait alors 16 membres actifs et un associé. En 1938 le dernier fondateur survivant nous a quitté. Mais quoi qu’il en soit, il est dans l’intérêt de nos membres actuels de connaître la vie de ces fondateurs et comment ils ont été dans de nombreux cas à l’origine des pratiques dentaires qui sont aujourd’hui toujours florissantes, 75 ans après ».
Dr. W.S. Davenport Jr.

1990

13 OCTOBRE 1990

A la célébration du 100anniversaire de l’American Dental Club of Paris, les membres étaient fiers d’avoir su maintenir depuis toutes ces années l’esprit qui avait inspiré les fondateurs à se rassembler et à poursuivre le dessein établi dans la constitution.
Article II : « L’objet de ce Club doit être la culture d’un rapport social et professionnel de proximité entre les membres, la promotion de la recherche scientifique et la connaissance en Dentisterie, mais aussi le respect des normes de la dentisterie américaine à l’étranger. » Jacques Foure D.D.S 13 octobre 1990.
 
” Les activités du club furent à nouveau interprétées comme elles l’avaient été en 1914, durant la Deuxième Guerre Mondiale. La dernière réunion eut lieu le 9 mai 1940, la veille de l’invasion des Nazis en France et en Belgique. Les membres français s’étaient mobilisés ; les américains eux hésitaient à quitter la France jusqu’à la Déclaration de Guerre américaine à la suite de Pearl Harbor en décembre 1941, qui leur imposa de quitter le pays. Ainsi les plus anciens qui avaient toujours pratiqué en France durant leur carrière comme Hipwell, Williams, Wilson, Merril etc., mais aussi les plus jeunes comme Davenport, nés et élevés en France ou encore Locffler, Ortian et Brigham qui étaient arrivés avec les American Expeditionary Forces en 1917, tous rentrèrent aux U.S.A. Certains prirent leur retraite, d’autre firent en sorte de reconstruire leur vie du mieux qu’ils le pouvaient… certains n’avaient pas le droit de pratiquer en Amérique du Nord (State Examination Board). Le seul a être resté fut Hally-Smith. En effet, il fut interné quelques temps mais libéré en raison de son âge (65ans). Pendant l’occupation allemande, l’un des membres, Brille fut enlevé par les nazis. Personne n’eut plus jamais de nouvelles de lui.
Après la guerre, seuls Loeffler et Davenport revinrent à Paris pour pratiquer encore quelques années avant leur retraite. Bien qu’aucune nouvelle vague de dentistes américains ne se présenta, le club reprit ses activités en 1946. En 1952, l’échange annuel de visites avec l’American Dental Club of London reprit également.
Le nombre de dentistes français se rendant en Amérique du Nord pour un diplôme DDS ou un enseignement post-graduate augmenta à mesure que l’économie et les conditions politiques s’amélioraient. De surcroît, des aménagements spéciaux étaient accordés aux étudiants étrangers par certaines universités américaines comme L’université de Pennsylvanie, Tufts et les Universités de Boston.
La condition de posséder un diplôme DDS américain ou canadien pour devenir un membre actif était maintenu mais un quota fut institué pour autoriser un nombre de dentistes ayant reçu un enseignement dentaire américain qui n’était pas spécialement un diplôme DDS, à devenir membres.
Ce fut dans la vague de dentistes français se rendant en Amérique du Nord après la Seconde Guerre Mondiale, que les premières femmes voulant obtenir un diplôme DDS arrivèrent. A leur retour, elles honorèrent les réunions en tant que membres actifs du club.
Après avoir été totalement coupés des Etats-Unis pendant les 5 années de guerre, les dentistes français, absorbèrent avidement toutes les informations qu’ils n’avaient alors pas pu obtenir concernant les progrès réalisés sur le matériel, les équipements et les techniques, outre-atlantique. Le Club invita de nombreux brillants américains à tenir des conférences et autres cours dans leurs domaines. Jérôme Schweitzer et Laurenson en réhabilitation orale, Herbert Shilder en endodontie, Nathan Shore pour les troubles T.M.O ou encore Henry Goldman ou Irving Glickman pour la parodontie. De remarquables professeurs européens furent également invités comme Held de Genève et Goransson de Suisse. Durant les premières années après VE Journée, alors que les troupes américaines étaient toujours en France, les officiers du corps dentaire de l’armée, sous le commandement du Colonel William Ryder, contribuèrent à l’échange d’information et aux connaissances durant les réunions du Club, tenues le 1er jeudi de chaque mois.
Le 10 décembre 1944, le Club organisa une cérémonie à l’occasion du retour de la statue d’Horace Wells qui avait été enlevée de la Place des Etats-Unis à Paris pendant la guerre. La statue qui avait été inaugurée en 1910 avait été retirée et cachée pour la protéger des nazis pendant l’occupation de Paris.
Au cours de ce 100e anniversaire fut également célébré la découverte de l’anesthésie générale et la première utilisation du protoxyde d’azote au Massachusetts General Hospital de Boston.”
Jacques Foure D.D.S (le 13 octobre 1990).

THE FIRST HUNDED YEAR